N°3 Obtenir une production
On en peut pas travailler le ventre vide
Principes de Permaculture
Principes de Permaculture expliqués par Corinne
Obtenir une production - On ne peut pas travailler le ventre vide
Partie 1 Le principe lui-même
Produire, oui mais produire quoi? La réponse évidente, c’est de la nourriture. Bien sûr, c’est un besoin élémentaire et c’est bien souvent en voulant améliorer son autonomie alimentaire qu’on vient à la permaculture. Mais en fait il peut s’agir de n’importe quelle activité qui in fine nous permet de subvenir à nos besoins. Cela peut aussi être une activité qui nous évite des dépenses, pas forcément une qui rapporte ou nous nourrit directement. Ce principe est très pragmatique, on ne travaille pas pour la beauté du geste, on travaille pour obtenir des résultats concrets qui contribuent à satisfaire nos besoins vitaux.
Partie 2 Le dicton
“On ne peut pas travailler le ventre vide”, un dicton qui renforce le pragmatisme de la première partie. La permaculture, on y vient aussi par conviction, par militantisme, et moi-même je n’y fais pas exception 😉 . Cela m’a valu d’ailleurs de mettre du temps à développer une approche entrepreneuriale structurée. Mais, autre dicton en lien direct: charité bien ordonnée commence par soi-même! Et oui, notre impact, nos ambitions ne peuvent se concrétiser si nous n’avons pas assuré notre subsistance basique. Alors loin du cliché d’une approche pour jardinier du dimanche, la permaculture cherche à apporter des solutions concrètes, pour des besoins réels.
Partie 3 Le pictogramme

Un légume, de la nourriture en somme, on ne pourrait pas être plus clair. Ce 3e principe laisse peu de place à la rêverie et à l’interprétation: tous ces éléments sont sans sous-entendus, sans équivoque.
Conclusion
Après un premier principe d’attitude, visant à déclencher un changement comportemental en étant plus à l’écoute et ouvert d’esprit, puis des lignes directrices sur la façon d’agir soulignant l’importance d’une bonne organisation, on passe à l’acte avec ce 3e principe. En effet, l’observation et la planification peuvent parfois nous retenir dans une phase passive, attendre avant d’agir, souvent par précaution. Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron, et ce sera en vous mettant à l’œuvre que vous deviendrez un-e permaculteur-trice. Même s’il est important de bien se préparer pour éviter les erreurs couteuses, se tromper fait partie du processus d’apprentissage et cela développe la créativité.
David Holmgren, co-fondateur de la permaculture

Avec Bill Mollison, David Holmgren est à l’origine du concept de permaculture, qu’ils ont développé dans les années 70, en Australie, leur pays d’origine. A cette époque, les premiers ravages de la Révolution Verte se font sentir, entre crise pétrolière et dégâts environnementaux .
Etudiant de Bill Mollison, David Holmgren est la “tête pensante” du duo. Il amène à la permaculture ce qui fera d’elle un véritable mouvement: une philosophie holistique.
Ses principes sont donc empreint d’éthique, tout en orientant les actions de façon très pragmatique. Ils se composent du principe lui-même, accompagné d’une icône et d’un dicton populaire. En effet, la permaculture reconnait largement les savoirs locaux ancestraux, et les dictons et pictogrammes ont été longtemps des moyens très efficaces de transmettre ces savoirs au fil du temps. Lorsque je les aborde dans le cours de design en permaculture, on s’aperçoit généralement qu’il est facile de trouver des équivalents dans la plupart des langues.
Les 12 principes de David H forment un tout, alliant avec les 6 premiers principes un guidage pragmatique, puis avec les 6 autres, un guidage plus comportemental et éthique. Reconnaissant ainsi que nécessité fait loi 😉 mon petit dicton conclusion.